Mica, petit vendeur à la sauvette de Meknès, doit aider financièrement sa famille. Garçon à tout faire dans un club de tennis huppé de Casablanca, il est remarqué par une professeure du club. Tant que le film d'Ismaël Ferroukhi évoque les fractures sociales au Maroc et les humiliations que doit subir un gamin qui a eu la malchance de naître miséreux, il est relativement convaincant. Il l'est moins quand il épouse le schéma classique du talent inné (ici pour le tennis) qui permet de vaincre les préjugés. Là, Mica, qui parle aussi de l'envie des jeunes marocains de "brûler les frontières"en rejoignant l'Europe, ressemble davantage à une sorte de conte de fées, avec les clichés attenants. Toutefois, le scénario ne semble pas être totalement dupe de ces poncifs et s'appuie sur la belle énergie de son jeune interprète, Zakaria Inan, et de la lumineuse présence de Sabrina Ouazani pour minimiser les reproches que l'on peut faire à son intrigue.

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le 17 oct. 2020

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