Avant d'aller voir ce film, il faut s'y préparer... Non parce que c'est lent. Vraiment lent.
Il faut aussi s'attendre à des dialogues dans la pure tradition du jeu français. Personne n'articule, tout le monde parle doucement comme Carla Bruni, fait la gueule sans expression en regardant le sol. Un cinéma d'engueulades dans des cuisines avec un filtre gris quoi, sauf que là c'est dans des cuisines du moyen âge et dans la nature cévenole.
Les dialogues sont souvent pénibles et, parfois, sonnent en plus bien creux... Aussi creux que certains plans inutiles qui s'accumulent et finissent par rendre le film interminable. Car en 2h, finalement, il ne se passe pas grand chose.
Mais si on est prêt à encaisser ces gros défauts, on se retrouve quand même avec un film globalement beau, avec certaines images à couper le souffle (les grands espaces cévenols plongés dans le brouillard marquent).
On se retrouve aussi devant la vision intéressante d'une époque finalement méconnue. La vie plutôt humble du baron de cette petite campagne, la façon étrange dont s'exerçait le pouvoir judiciaire à cette époque, la guerre tout sauf épique entre les petits seigneurs et les paysans.
Et puis certaines scènes valent le coup, comme la séance d'infiltration à l’arbalète (très confuse, mais intéressante), ou le procès final.
Après c'est quand même très chiant...