Mickey 17
6.6
Mickey 17

Film de Bong Joon-Ho (2025)

De passage à la 75e Berlinale avec « Mickey 17 », le cinéaste oscarisé Bong Joon-ho a marqué le festival allemand d'une croix blanche. Présentée en grande pompe, la presse a découvert une œuvre de science-fiction drôle et époustouflante. Quelque part entre «Le Transperceneige» et «Oja», on fait le point.


Alors qu’il tente de fuir des dettes d’argent sur Terre, Mickey Barnes (Robert Pattinson) se retrouve embarqué pour une mission dans l’espace. Il est ce que l’on appelle un « expendable », un être programmé pour mourir et être réimprimé à l’infini. Sa fonction? Partir en exploration, contracter des maladies, des virus, expérimenter des médicaments et mourir, encore et toujours, pour développer la recherche et servir les intérêts d’une mission coloniale intergalactique. Et puis un jour, tout ne se passe pas comme prévu. Ainsi débute «Mickey 17».


En portant à l’écran la nouvelle de l’auteur Edward Ashton, Bong Joon-ho (père de l’emblématique « Parasite ») s’attaque à la cupidité des puissants et au faste de leurs lubies maladives. Pour les incarner, Mark Ruffalo, génial à la barre d’un Donald Trump intergalactique, et Toni Collette, tout aussi grinçante dans l’incarnation de son épouse. Œuvre anticoloniale, pamphlet humaniste, ode à la nature, le cinéaste coréen dévoile un film strident, teinté de science-fiction, de burlesque, de comédie, de grotesque. Accompagné des performances de Steven Yeun (« Beef ») et Naomi Ackie (« Blink Twice »), « Mickey 17 » est une petite merveille de satire à la morale jubilatoire, cathartique et tristement contemporaine.


Article à retrouver ici


theometais
10
Écrit par

Créée

il y a 5 jours

Critique lue 108 fois

Théo METAIS

Écrit par

Critique lue 108 fois

D'autres avis sur Mickey 17

Mickey 17
EdouardLoisel
7

Critique de Mickey 17 par Edouard Loisel

Dans la lignée de Snowpiercer, Bong Joon-Ho continue de critiquer les forces politiques à travers un divertissement bien mené et parfois décalé. Quelques faiblesses dans le rythme et l'écriture mais...

il y a 5 jours

Mickey 17
theometais
10

La dictature et son fantassin immortel

De passage à la 75e Berlinale avec « Mickey 17 », le cinéaste oscarisé Bong Joon-ho a marqué le festival allemand d'une croix blanche. Présentée en grande pompe, la presse a découvert une œuvre de...

il y a 5 jours

Du même critique

Petit Paysan
theometais
7

Aux sombres héros de la terre

A 32 ans, Hubert Charuel signe un premier long métrage, repéré à Cannes, dont l'intrigue se déroule dans une exploitation laitière. Tourné dans la ferme de son enfance en Champagne-Ardenne, il pose...

le 24 août 2017

21 j'aime

2

Place publique
theometais
6

Formule grippée mais générosité intacte.

Si Jean-Pierre Bacri se révélait formidable de cynisme dans Le sens de la fête, l’acteur revient dans Place Publique avec une humeur toute aussi noirâtre et jubilatoire. Misanthrope farci à la...

le 17 avr. 2018

17 j'aime

Red Sparrow
theometais
6

Sexué, violent mais étonnamment maladroit...

Sur les planches du Bolchoï, lorsque la jambe de Dominika se brise dans un ramdam orchestral, le réalisateur introduit l’idée d’une beauté à revers, impérieuse, brutale et Red Sparrow s’ouvre avec...

le 4 avr. 2018

14 j'aime