Un jour sans freins

Un film de Gondry c'est toujours intriguant, c'est donc pour ça qu'après avoir vu la bande annonce de son dernier bébé, j'ai placé celui ci dans mes grosses attentes, et hier j'ai enfin pu découvrir ce nouveau né.

Il y'a deux ans, c'était le fabuleux L'Écume des jours que nous sortait Michou, là c'est moins ambitieux et beaucoup plus intimiste puisqu'il s'agit d'un simple et délirant road movie, et les road movies, la plupart du temps, c'est attachant et hyper agréable à suivre. Alors quand en plus c'est pondu des mains d'un mec farfelu comme Gondry, que demander de mieux ? Bon certes, on va pas le cacher, c'est pas son meilleur, mais c'est un moment de fraîcheur dépaysant, c'est sans prétention, sans complexité, juste deux gamins dégoûtés du monde et des gens qui les entourent qui décident de se construire une cabane voiture et d'arpenter les routes. Ces gosses, ce sont Microbe et Gasoil, ou plus précisément Daniel et Théo.

Toujours inventif, toujours poétique, Gondry pose sa caméra sur deux gamins amateurs qui s'en sortent merveilleusement bien, la réalisation est posée, les cadres sont simples, la mise en scène est d'un naturel saisissant, la bande son est entraînante et l'histoire est fort plaisante.
En gros, c'est un film où il ne faut pas chercher midi à trente six heures, faut juste se poser et suivre cette aventure follement gamine et belle à la fois, un Michel Gondry mineur certes, mais pas pour autant mauvais, loin de là.