Voilà un film déconcertant. Il l'est à plusieurs titres. D'abord parce qu'il s'agit d'une adaptation d'une nouvelle de Clive Barker (le réalisateur de Freddy) et que foncièrement il n'était pas destiné à rester dans le fond des rayons avec un gros Z dessus !
Ensuite parce qu'il y a dedans des scènes gore vraiment sales... Et enfin certains plans de caméra se mettant à la place des victimes, cela en rajoute au malaise général que dégage ce long-métrage.


Parlons un peu du film.
L'histoire d'abord est plutôt sordide. Un photographe qui vise le sensationnel se prend d'une obsession à suivre une personne qui travaille dans un abattoir et qui serait liée à une série de disparition mystérieuses.
C'est un peu tiré par les cheveux, pour ne pas dire sordide. Du coup les scènes de boucherie sont assez dures à soutenir et le film lorgne rapidement sur le genre de la franchise "Hostel". Disons le clairement, le réalisateur n'a pas lésiné sur l'hémoglobine. Je dirais même plus, il a du obtenir un rabais tant la quantité y est importante.
Parlons ensuite des acteurs, on retrouve dans le casting Bradley Cooper, nettement séduisant que dans "L'agence tous risques". Sa performance est d'ailleurs plutôt erratique, tant il semble perdu dans ce funeste registre. L'impression est telle que l'on se demande même s'il ne va pas mourir à la fin, tant sa composition fait penser à celle d'un second rôle ! Ensuite, il y a Leslie Bibb (que l'on aura entraperçu dans la franchise Marvel des "Iron Man") qui est plutôt convaincante dans le rôle féminin.
La mention spéciale va sans nul doute à Vinnie Jones qui campe un tueur implacable et impitoyable. Comme quoi, il n'y a pas besoin de parler pour avoir des bons rôles ! On notera des guests comme Brooke Shields et ... (le Dr Taub dans la série "House M.D.")


Je ne sais pas si je vais spoiler, mais le twist était assez prévisible et certains éléments permettent de le sentir arriver environ une demie-heure avant.
Pour conclure, le film oscille joyeusement entre l'école de Barker et celle de Romero : il y a des tripes, du sang, des pleurs, des larmes. On en prend plein la gueule pendant plus d'une heure et il y a un petit côté jouissif et sadique qui interpelle forcément. À réserver à un public ostensiblement amateur de tripailles et d'étripages gratuits, les autres passeront leur chemin sans hésitation.
loki_fr
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films d'horreur

Créée

le 8 août 2012

Critique lue 225 fois

1 j'aime

loki_fr

Écrit par

Critique lue 225 fois

1

D'autres avis sur Midnight Meat Train

Midnight Meat Train
Spark
8

Ça donne envie de vérifier deux fois que c'est bien la bonne ligne avant de monter dans son métro

Midnight Meat Train, c'était le film de boucher du Fantastic'Arts 2009 ! Et keske c'était bon !! L'histoire est plutôt intéressante : Léon décide de prendre en photo ce qui se fait de pire dans les...

le 4 juin 2010

16 j'aime

7

Midnight Meat Train
SlashersHouse
7

Aller sans retour.

Bradley Cooper, que l'on associe systématiquement au Monsieur Belle Gueule des films à succès (L'agence tout risques, Very Bad Trip, Limitless), avait néanmoins eu sa première tête d'affiche dans un...

le 20 août 2011

12 j'aime

Midnight Meat Train
Redzing
7

Le Boucher des Vanités

Sorti en catimini en 2008 (moins de 4 millions de dollars de recettes internationales !), « The Midnight Meat Train » est pourtant un film d’horreur loin d’être inintéressant. Et surtout, avec un...

le 14 juil. 2023

7 j'aime

5

Du même critique

Star Trek - Premier contact
loki_fr
6

Léger, léger....

L'idée d'un scénario original n'a échappé à personne. Mais malheureusement, seuls les puristes de l'oeuvre de G. Rodenberry y trouveront leur compte. Les autres devront se contenter des...

le 3 mai 2011

3 j'aime

Iron Man 2
loki_fr
8

Honnete

Jon Favreau signe là un second opus de l'homme à l'armure robotisée alias Tony Stark. Le sujet est traité avec finesse et montre un Tony Stark en proie à ses demons intérieurs, ce qui le rend plus...

le 21 avr. 2011

3 j'aime

1

Minority Report
loki_fr
9

Quand Spielberg fait du Philip K. Dick

Quand Tom Cruise rencontre Steven Spielberg, le résultat est juste bluffant. Le réalisateur fait donc l'adaptation d'une nouvelle de Philip K. Dick parue en 1956 (visionnaire dans tous les sens du...

le 26 sept. 2015

2 j'aime

2