Quand Tom Cruise rencontre Steven Spielberg, le résultat est juste bluffant.
Le réalisateur fait donc l'adaptation d'une nouvelle de Philip K. Dick parue en 1956 (visionnaire dans tous les sens du terme). Cette dernière raconte dans un futur proche, les aventures d'un officier de police (John Anderton) chargé d'empêcher les meurtres d'être commis, via un système de prémonitions. La machine semble bien huilée jusqu'au moment où ce dernier se trouve être impliqué dans une vision de meurtre qui devrait le conduire à l'isolement. Il a alors 36h pour découvrir ce qui se trame derrière et tenter de se disculper.
Sans jouer à fond la carte de la science-fiction, Spielberg, via l'auteur, explore donc des questions métaphysiques telles que "peut-on échapper à son destin ? Et si oui, l'humain possède-t-il la capacité suffisante pour le faire ?", tout un programme !
Tom Cruise interprète un flic aux abois dans toutes ses largeurs et avec une énergie qui lui est propre (cf "Mission : impossible" et "Edge of tomorrow"). Tantôt obligé de fuir et/ou de se (faire) mutiler, le personnage lui colle à la peau parfaitement. On est littéralement happé par son interprétation. J'ai également un coup de cœur pour Max Von Sydow (dans le rôle de Lamar Burgess) dont l'interprétation est sans faille.
Le film ne comporte pratiquement pas de temps morts et pour ainsi dire, chaque plan sert avec justesse et brio le déroulement de l'histoire.
L'empreinte du maître Spielberg derrière la caméra est évidente et les prises de vues sont justes et assez jolies (même les trucs un peu dégoûtants).
En fin de compte, le film ne donne qu'une envie : lire la nouvelle de Philip K. Dick.
Certaines scènes relativement violentes pourront choquer les spectateurs les plus jeunes.