Une jeune femme sourde va être traquée dans la nuit, avec sa mère, par un tueur en série dans un jeu du chat et de la souris. Au même moment, un homme cherche sa soeur qui n'est pas revenue d'un rencard...
Premier film réalisé par Kwon Oh-Seung, Midnight silence repose sur un principe assez simple, mais diablement efficace qui est celui de la traque. Dans une ville, Séoul en l'occurrence, peuplée mais paradoxalement filmée comme s'il n'y avait personne, la menace peut venir de n'importe où, surtout quand le tueur est joué par Wi Ha-Joon, montré comme un beau gosse avec son costard-cravate mais qui va se montrer plus retors que prévu. L'autre atout est dans la présence de Jin Ki-Joo, qui a appris pour l'occasion le langage des signes, montrée comme une oie blanche, enfermée dans sa condition particulière où le cri reste silencieux, mais qui va se montrer elle aussi assez maline pour tenter d'échapper à son agresseur.
C'est assez court, mais j'ai marché dans cet exercice de style où le réalisateur en fait peut-être un peu trop dans le sens où c'est démonstratif, mais le temps du visionnage, c'est vraiment prenant, surtout grâce à la personnalité du tueur en série, qu'on voit très vite, passer de plaintif à impitoyable. Le film est passé relativement inaperçu, car sorti durant la pandémie, mais c'est indubitablement un réalisateur à suivre.