Aussi éclatant qu’un millier de soleils mais aussi sombre que les ténèbres les plus profondes. Le deuxième long métrage de Ari Aster perturbe, choque mais possède un pouvoir de fascination absolument sidérant. Aster parvient, le tout en pleine lumière du solstice d’été à rendre son film aussi noir que la nuit. Pendant 2h30, le film nous prend, nous secoue et nous hurle dessus ! Typiquement le genre ou ça passe ou ça casse. Le film n’a par ailleurs pas attendu pour diviser l’opinion public, soit le film fascine, soit il dégoûte et les spectateurs ont l’impression de passer l’une des pires séances de leurs vies. Pour ma part, je suis clairement dans la première catégorie. Au cours de cette critique, je vais développer mon avis en contextualisant cela dans mon expérience personnel dans le genre de l’horreur. J’en profiterai également pour expliquer comment Ari Aster révolutionne le genre horrifique au cinéma ?
Midsommar sort en pleine été (logique). Il sort au milieu de moulte blockbusters hollywoodien qui n’ont pas grand intérêt si ce n’est de gagner un maximum d’argent. Dans ce contexte compliqué, sort Midsommar, qui pour ainsi dire, peut être considérer comme OVNI dans le paysage cinématographique actuel. En effet, le film est estampillé « film d’horreur », pour temps le film ne joue absolument pas sur les fameux *jumpscare*, si chère aux films d’horreur qui sortent chaque année et qui ont, en règle générale, l’ambition d’un dessin d’un enfant de cinq ans. Midsommar est différent, il est considéré comme un film d’horreur mais lorgne bien plus vers le thriller psychologique ou simplement le film d’angoisse, que j’ai toujours considérer comme différent du film d’horreur. Midsommar, au lieu de vouloir simplement faire peur, préfère distillé toutes cette horreur dans son ambiance, qui au fur et à mesure film, devient de plus en plus suffocante. Le spectateur est comme agripper au cou et manque d’air, un sentiment que j’ai personnellement ressenti. Aster impressionne par sa maîtrise de l’ambiance accouplé à une mise en scène qui n’est jamais tape à l’œil et qui parvient à faire perdre ses repères aux spectateurs. Le spectateurs est ainsi autant perdu que les protagonistes du film.
Dans un sens, Midsommar prouve deux choses : Dans un premier temps, que le film de genre peut encore créer des œuvres stupéfiante et intelligente et dans un deuxième temps que Ari Aster en seulement deux longs métrages parvient à asseoir sa notoriété de magicien de l’horreur et montre que l’horreur n’est pas forcément synonyme de sensation forte mais aussi d’ambiance et de symbolique. Malheureusement Midsommar, bien que n’étant pas non plus un échec commercial, n’a pas déplacer les foules, contrairement à des films comme « La Nonne », « Annabelle » et tous ces autres films commercial.
Pour conclure, je dirais que Midsommar est un grand film, certes difficile d’accès, mais pétri de qualités allant d’une écriture minutieuse à une mise en scène grandiose en passant par un casting impliqué ! Le genre de film d’horreur que j’aimerai voir plus souvent dans les salles !