Le sacre de l'été
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Tout était bien parti pourtant : un prologue efficace et puissant, une mise en scène froide et chirurgicale à la Shining qui sait captiver et créer une ambiance joliment anxiogène, et la présence à l'écran de l'étonnante et sublime Florence Pugh (que je découvre avec plaisir). Mais voilà, 2h30, ça laisse largement le temps de chercher (en vain) quel peut être le propos derrière autant de boursouflure stylistique.
Il faut dire que la simplicité prévisible de l'intrigue est constamment cachée derrière une succession interminable de séquences mystico-bizarroïdes censés créer une atmosphère flippante mais qui finissent surtout par lasser tant les effets de mise en scène y sont de plus en plus lourds, la musique de plus en plus assourdissante, avant de finir par franchement faire rire dans ce qui est sans doute la scène de sexe la plus ridicule de l'histoire du cinéma.
On aurait aussi aimé voir autre chose que des grosses ficelles de films d'horreur ("Tiens bois donc ce breuvage chelou en faisant fi de mon regard TREEES suspect et du fait que 3 de tes amis ont disparu aujourd'hui") pour pouvoir en rajouter encore dans les effets de mise en scène dans les scènes de trip (au secours quoi).
Non vraiment, malgré son talent indéniable de metteur en scène (sur lequel il devra être légèrement plus discret à l'avenir), Ari Aster ne convainc pas avec son film d'horreur au pays de Bergman et passe à quelques poils pubiens du grand film.
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le 1 août 2019
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