Étouffant. Le coeur bat et s’apprête à rompre. L’atmosphère dérangeante est lumineusement mise en scène par une réalisation sous exta.
Midsommar, c’est une insolation nocturne glaçante d’effroi, dans une campagne Suédoise où il fait jour la nuit. Un petit chef d’oeuvre horrifique dans son coin de paradis où la lenteur est effrayante. Regarder Midsommar, c’est avoir l’impression d’être invité à bad-triper devant une communauté de gens chelous, et d’être obligés d’aller au bout. Au bout de quoi ?
Là où le cinéma d’horreur joue avec nos peurs dans l’obscurité, Midsommar prend le parti d’un décor rayonnant, en plein air, beaucoup trop en décalage pour ne pas faire monter la tension. Car même dans ce décor idyllique et rafraichissant, l’angoisse est volontairement palpable. On s’identifie au groupe d’amis américains invité cet été, et comme eux, on ne comprend rien de ce qui se trame au quotidien. À l’image de Get Out ou de Love Hunters, on se sent rapidement pris au piège dans une campagne pourtant ouverte, loin de la maison emprisonante. Ici, c’est le cadre et les êtres vêtus de blanc qui le peuplent qui dérangent, qui questionnent. N’aurions-nous pas mieux fait de rester chez nous ?