L'été n'est qu'un songe parmi les saisons

Dernier film d'horreur sorti tout droit d'un festival indépendant Midsommar sort en salles cet été.

Malheureusement le festival n'est pas aussi calme qu'il en a l'air puisqu'il deviendra un culte païen très sordide.

Le film débute sur les chapeaux de roues lorsqu'on découvre le personnage de Danis (Florence Pugh), une femme au bord de la rupture qui vient de perdre sa soeur et ses parents.
Une mise en situation particulièrement déconcertante et malaisante. Au moins pour les spectateurs il sera difficile de ne pas admettre la voie tracée par ce film d'horreur.

Malheureusement, le début de Midsommar n'est qu'un trompe œil. En effet, la suite ne sera qu'un enchaînements de mauvais choix par le groupe d'amis combiné à un festival complètement loufoque, étrange.
Rien de bien nouveau pour un film d'horreur classique.

Midsommar patit d'un scénario mal pensé

Pour mieux comprendre les défauts du film, il faut savoir qu'Ari Aster est un jeune réalisateur promis à un grand avenir. Seulement si ce dernier se décide à ne plus jamais écrire ses scénarios.
En effet, il s'agit bien du principal problème de ce film. Les personnages n'ont aucune logique et préfèrent tomber directement dans la gueule du loup sans crier garde.
Plusieurs scènes sont invraisemblables dû à une culture païenne incomprise.

Fort heureusement le film et le réalisateur peut se targuer de nombreux point forts que ce soit dans la mise en scène. Plusieurs plans vont vous scotcher.
Egalement avec la direction des acteurs, Florence Pugh, Jack Reynor et consorts le niveau de jeu est particulièrement de très bonne qualité.

Midsommar n'est pas qu'un simple film affaiblit par son scénario, C'est un ovni parmi les ovnis qui mérite le coup d'œil rien que pour découvrir l'atmosphère du réalisateur.

Folk Horror, un mythe devenu réalité

Ari Aster fait le choix d'orienter son film vers un genre méconnu des spectateurs celui du Folk horror.
Ce genre a été popularisé par des films tel que the wicker man premier du nom. Il correspond à un film évoquant un folklore soit par les coutumes ou traditions d'une communauté éventuellement on y rajoute ses rituels paiens qu'on oppose au traditionalisme ambiant.
Hélas le choix peut sembler innovant mais le résultat est tout autre.
Puisque évidemment le cadre est idyllique, il permet au réalisateur de s'amuser du décor et de l'atmosphère qui plane au dessus des personnages principaux.
Mais le sujet est complexe et mérite un réel approfondissement. Pour se faire le réalisateur Ari Aster a la merveilleuse idée de faire lui même ses scénarios. Malheureusement pour lui et son imaginaire ses idées ne sont pas du tout claires et perdent très vite le spectateur.

Au final quoi de mieux pour les spectateurs que d'une petite frayeur lors de la canicule. Effectivement l'objectif est en demi teinte pour Ari Aster mais on en redemande rien que pour redécouvrir le talent de ce jeune réalisateur.

ThomasFaidherbe
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le 29 août 2019

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