Le film se découpe concrètement en plusieurs parties.
La première est celle qui se passe aux États-Unis, le personnage principal, Dani est en deuil et traverse une période brumeuse avec son petit-ami. Celui-ci a des amis qui projettent de partir en Suède car l’un d’eux est originaire de ce pays. Cela leur permettrait de partir en vacances, découvrir la famille de l’ami suédois ( Pelle ) ainsi que de faire leur mémoire de fac. Cette partie là pose les bases mais reste assez isolée du reste du film.
La deuxième partie pose un décor champêtre et où le soleil ne se couche ( presque ) jamais, puis nous fait découvrir la communauté de Pelle qui célèbre une fête spéciale à l’occasion du solstice d’été ( Midsommar en suédois ). Tout cela est très bien filmé et on prend du plaisir à regarder.
La troisième partie, celle où le film démarre vraiment, dévoile petit à petit les bizarreries de la communauté, qui est plutôt une secte. Malgré les envies du groupe d’amis de quitter la communauté, choquée par les rites lugubres de la secte, ce départ n’a jamais lieu. Malheureusement pour eux, le choc des cultures va leur coûter cher. Même si le film est toujours beau, on attend une intrigue qui prend trop doucement.
La quatrième partie, celle où tout bascule, montre le cœur de la fête du Midsommar. On nous offre des rites absolument déjantés, les personnages principaux ( ce qu’il en reste ) sont totalement perdus mentalement, ils n’ont plus d’autres choix que celui de suivre la masse sectaire. Finalement, il ne reste que deux personnages principaux à la fin. Pelle, l’ami suédois qui a ramené du sang frais pour sa tribu, dont la Reine de Mai, qui est l’autre personnage principal encore vivant. Cette fameuse Dani, qui aura beaucoup souffert émotionnellement, finit par accepter son rôle et prend bien tout ce qui se passe.
Un film assez atypique mais esthétiquement magnifique. L’intrigue monte lentement mais on se prend quelques claques à partir d’1h30