"Midsommar : une descente aux enfers dans l'horreur et la manipulation mentale".

D'abord, il faut dire que ce "Midsommar" est un drôle de film. Pas drôle dans le sens comique, bien au contraire, mais drôle dans le sens étrange, perturbant, voire dérangeant. Tout y est en effet fait pour vous mettre mal à l'aise, pour vous plonger dans un univers où la normalité n'a plus sa place.

Le réalisateur Ari Aster nous plonge ainsi dans un voyage initiatique en Suède, où un groupe d'étudiants américains va découvrir un rituel païen ancestral, qui se déroule tous les 90 ans. Les images sont magnifiques, il faut le dire, et la musique est envoûtante. Mais tout cela n'est qu'un leurre, une façade trompeuse pour mieux vous amener à l'horreur.

Car oui, l'horreur est bien là, tapie sous la beauté apparente. On assiste ainsi à des scènes d'une violence inouïe, où le sang gicle à flots, où la douleur est insupportable. Mais là encore, ce n'est pas tant la violence physique qui choque que la violence psychologique, la manipulation mentale, la perte de repères. On se retrouve ainsi plongé dans une sorte de cauchemar éveillé, où tout ce qui faisait notre réalité n'a plus cours.

En cela, "Midsommar" est une oeuvre particulièrement audacieuse, qui ne laisse personne indemne. Mais il faut bien dire que ce n'est pas un film facile à digérer. Les personnages sont tous plus ou moins antipathiques, la mise en scène est volontairement lente et répétitive, et les séquences horrifiques sont si intenses qu'elles risquent de hanter votre esprit longtemps après la fin du film.

En somme, "Midsommar" est un film qui ne laissera personne indifférent. Si vous cherchez un divertissement facile, passez votre chemin. Mais si vous êtes prêt à vous confronter à vos peurs les plus profondes, alors vous pouvez vous laisser tenter. Mais attention, car le voyage risque d'être long et difficile, et vous n'en sortirez peut-être pas indemne...