Midsommeil

Beau à s'en damner, Ari Aster offre au spectateur la sidération et la contemplation d'une photographie et d'une composition scénique sans fautes. Cependant, là où le bât blesse (et pas qu'un peu) c'est l'inexistence absolu de ces personnages, du scénario et d'un sens général.

Midsommar c'est un projet déroutant à bien des aspects mais ennuyeux et somnolant, vaporeux, mou, et la faute à une lenteur constante dans tous les dialogues, toutes les situations et avec tous ses personnages sous prozac dépourvu de tout instinct de survie (ou d'un QI supérieur à 50). Jamais rien pour accélérer ou ralentir la narration, ni même pour la rendre surprenante, en somme, un véritable encéphalogramme plat dans le non-rythme.

Pour le dire autrement : c'est super beau et dans une vie antérieur le réal était sûrement un peintre Hollandais du XIXe, mais 2h30 à voir des hippies satanistes pique-niquer au soleil dans la pelouse, c'est beaucoup trop. Tout le film aurai pu être condensé en 1h chrono qu'on y aurait rien perdu. C'est bourré de cliché. On baille. On se demande où tout ça va nous mener concrètement, et la fin est grotesque, presque comique.

Et pour ceux ayant vu le film (attention spoil évidemment) j'ai une question :