Encore une trilogie, là c'est la vie de Yussuf. Je n'ai pas vu les autres films de la trilogie Yussuf de Kaplanoglu. Avant d'aller au fond des choses, un début de reflexion. Miel est une reflexion sur ce qui fait l'humanité. Le travail, l'éducation et le rapport à la nature, au monde. Miel est aussi la confrontation entre deux puissances, la nature et la mondialisation. Chez Kanplanoglu, la nature impressionne, elle nous remets à notre place. Elle est belle, nous permet notre apprentissage d'être humain et pour la nature, la vie d'un homme n'est pas plus importante que celle d'une abeille ou d'un ours. Pas moins non plus. Nous composons avec elle et elle nous permet de vivre en simbiose avec elle. Mais la disparition des abeilles, nous rappelle que nous devons composer avec une autre puissance, celle de la mondialisation. En Turquie comme aux Etats Unis, en France ou en Angleterre, les abeilles disparaissent, victime probablement des pesticides. C'est pourquoi le père de Yussuf doit partir et se retrouve a arpenter des lieux plus reculé et plus dangereux pour trouver des abeilles qui lui donneront son miel. Les apucultureurs doivent s'adapter a un monde qui change, ou la nature souffre des progres mal utilisé. Une biodiversité qui disparait, un travail plus dangereux, plus solitaire, qui inquiete la mère de Yussuf pour qui l'éducation de Yussuf pourrait être un moyen qu'il quitte le monde rural et devienne policier. Fasciné par le travail de son père et la nature, Yussuf est un élève consciencieux, mais qui semble ne pas comprendre le systeme scolaire, où l'esprit de compétition regne. Dans ce film ou rien n'est dit mais ou tout est suggéré. Les rires des autres enfants face aux difficultés de lecture de yussuf et la distribution de décoration du mérite par le professeur sont une habile façon de mettre en lumiere cette compétitivité. On comprend la solitude de Yussuf, être doué pour la contemplation et peu pressé de se mesurer a ces camarades. Préférant découvrir le monde.