Il faut trouver les mots justes pour parler d'un film où les dialogues sont rares mais précis. C'est le cas de Miel. Une famille dans l'est de la turquie avec un père apiculteur et une mère cueilleuse. L'enfant de 6 ans va a l'école et a des problèmes d'élocution, il n'est pas très sociable, est très envieux et ne parvient pas à s'adapter au système scolaire du mérite.
Le milieu, les sons, les paysages et l'environnement sont magnifiques. La profondeur du sens est présente et marquante pendant tout le film. Alors certes, ce n'est pas un film d'action, ce n'est pas palpitant, tout est dosé, mesuré, manipulé avec précaution et précision de sorte que le film dure mais se justifie.
On retrouve principalement les thèmes de la nature, de l'école et de l'attente avec une puissante métaphore de la perte du langage, une progression parfaite dans l'évolution des personnages et du récit et enfin, un dénouement excellent, l'enfant se refermant sur la nature...