Milla, une adolescente australienne de 16 ans, tombe amoureux d'un garçon un peu plus âgé, marginal, et qui consomme des substances illicites. Les parents acceptent à contrecœur cette relation, car leur fille est atteinte d'un cancer, et que cela peut l'aider à mieux supporter la maladie.
Le film est la première réalisation de Shannon Murphy, tiré d'une pièce de théatre, et c'est un beau portrait, subtil, d'une adolescente qui n'a pas encore perdu toutes ses dents de lait (d'où le titre original), et qui continuer de vivre le plus normalement possible en dépit de l'avancée de la maladie, des chimios ou de la perte de ses cheveux. Pour ce dernier point, elle trouve une parade en portant des perruques, qui lui rendent sa joie de vivre, ainsi que sa rencontre avec ce jeune homme, que sa famille va devoir accepter bien malgré eux. Milla est jouée par Eliza Scanlen, qu'on reverra juste après Les filles du Dr March ou Old, et son père est incarné par Ben Mendelsohn.
En fin de compte, il est dommage que le film n'ait pas davantage bénéficié de renommée, car il est sorti durant la pandémie, car c'est à la fois joli, malgré la dureté du sujet, et émouvant.
Peut-être que la réalisatrice aurait pu éviter une coquetterie qui est de chapitrer l'histoire comme pour annoncer ce qui va se passer, et de resserrer le montage.
Milla est le portrait d'un premier amour durant une tempête, et si on peut pleurer devant l'avancée de l'histoire, on garde avant tout le visage rayonnant de cette fille qui veut vivre avant tout, quitte à faire les 400 coups.