Complètement dégraissé du style Stieg Larrson, ce quatrième opus, tiré du roman de David Lagercercrantz intitulé : «The girl in the spider’s web» se parcourt avec autant de plaisir que de frustration. Une chose est certaine, si Lara Croft et Jason Bourne avaient eu une fille, ce serait sans aucun doute Lisbeth Salander ! Pour sa cinquième apparition au cinéma, la Hackeuse SM venue du froid est interprétée par la très androgyne Claire Foy (la série «The Crown»), l’actrice britannique de 34 ans fait le job (même si parfois elle est un peu longue à l’allumage), mais bon, il est difficile de passer après Noomi Rapace ou encore Rooney Mara, la Lisbeth du «Millenium» de David Fincher, un film mésestimé (avis perso). Devant la caméra du réalisateur et esthète uruguayen Fede Alvares, Lisbeth nous est dévoilée enfant lors d’une troublante entrée en matière qui sera la pierre angulaire de sa croisade anti machiste. Une première partie âpre qui nous renvoie à de bonnes sensations passées, malheureusement l’image minérale de la photographie quasi noir et blanc du prologue et les fulgurances visuelles comme l’apparition de Lisbeth dans l’appartement de l’homme d’affaires ne seront qu’autant de déceptions quant à la suite du long-métrage. Durant les 100 minutes restantes, le film va se muer en un thriller High Tech avec la panoplie spéciale sauvetage de la planète, à savoir : Courses poursuites, mafia, meurtres, trahisons, secrets d’Etat etc etc. C’est plutôt bien torché, mais seulement sa tue dans l’œuf toutes les perspectives du début. Quel dommage, car l’univers glauque de «Millénium» aurait pu, entre les mains du réalisateur de «Don’t Breathe» et du «Evil Dead 2014» rien que ça, donner naissance à un néo-thriller d’une noirceur abyssale.