Satoshi Kon, maître de l'illusion et du storyboard délivre une oeuvre bluffante. Toujours à jouer avec la limite entre la réalité, le fictif, le faux, le vrai, le présent et le passé... La superbe animation est accompagnée par des transitions habiles et ingénieuses dignes de l'artiste, et le tout accompagné par les brillantes musiques si reconnaissables de Susumu Hirasawa. On se retrouve donc plongés avec nos personnages dans cette histoire tragique en rétrospective à travers le temps et l'espace.
Ce qui est marrant, c'est que le dernier film que j'ai regardé et la dernière critique que j'ai écrite est à propos du Château de l’araignée de Kurosawa, et un certain passage dans ce film me l'a énormément rappelé et constitue très certainement une référence à l'oeuvre, avec notamment le même esprit faisant une prophétie et le jet de flèches ratant de peu le cadreur rappelant celles ratant Toshiro Mifune. On peut aussi y retrouver encore d'autres références au cinéma japonais dont je pense être très loin d'avoir toutes repérées.