Je m’attendais à tout sauf à ça, et la surprise a été totale. Ce que je croyais être une simple relation de mentorat autour de l’écriture et de la créativité s’est transformé en une œuvre bien plus complexe. Jena Ortega, absolument fabuleuse, transcende son rôle, et Martin Freeman, dont je suis déjà fan, est tout aussi remarquable.
Le film navigue habilement entre les relations – couple, collègue, prof-étudiant – tout en laissant la poésie s’infiltrer sans jamais forcer le trait. Les scènes parallèles qui alternent entre fiction et réalité brouillent habilement la frontière entre ce qu’on souhaite, ce qu’on perçoit et ce qu’on vit.
Cela dit, le traitement des thématiques post-#MeToo manque de profondeur et de substance. Mais si l’on accepte le film pour sa dimension purement fictionnelle, son écriture poétique, et la façon dont il mélange habilement poésie et réalité, Miller’s Girl offre une expérience rare. Ce jeu subtil avec la fiction littéraire et la réalité est aussi déstabilisant que fascinant.