Maintenant rejeté à Hollywood, Johnny Depp voit tout de même ses derniers films sortir directement en VoD chez nous. Et il aurait été dommage de manquer Minamata…
Dans les années 70, William Eugen Smith est en galére financiére. Pourtant, il est un photographe célébre qui publie réguliérement dans Life. Il va notamment se rendre au Japon pour photographier les victimes de « La maladie de Minamata »…
Physiquement transformé, Johnny Depp livre ici une excellente performance. Alors certes, le personnage est porté vers le bouteille, ce qui aide bien l’acteur pour le coup, mais ne l’emêche pas de dévoiler une fois de plus toute sa palette. D’autant plus que le film résonne plus que jamais aujourd’hui. Si le sujet des dégâts des rejets industriels est si souvent traités aujourd’hui, c’est parceque les victimes se comptent par millions et qu’on en fait finalement que peu de cas. Minamata fut un des premiers procés remportés sur le sujet.
Andrew Levitas choisit d’ailleurs de modifier la photo de son film au besoin, passant au noir et blanc quand il le sent pour rendre hommage aux photos de Smith. Et grâce à sa mise en scéne, propre et laissant passer de vrais beaux moments, parfois intimes, le réalisateur parvient à livrer un bel hommage à Smith, mais aussi aux victimes de la maladie qu’il aura contribué à dénoncer. Une jolie réussite !