Après le futuriste “A.I. Intelligence artificielle”, Steven Spielberg poursuit son voyage dans la science-fiction avec “Minority Report”. Nous sommes à Washington en 2054 et la société a éradiqué le meurtre en se dotant du système de prévention / détection / répression le plus sophistiqué du monde. En effet, trois extra-lucides captent les signes précurseurs des violences homicides et permettent aux membres de la Précrime, dont John fait partie, d’intervenir avant même que l’acte ne se produise. Mais un jour, il est prédit que John va commettre un meurtre. Si c’est le système judiciaire entier qui est remis en cause, John n’a que 36h heures pour déjouer le complot. “Minority Report” est un film d’anticipation imaginant notre avenir technologique avec ses détecteurs biométriques, les écrans publicitaires intelligents géants, les écrans tactiles, la réalité virtuelle, les voitures autonomes, les modifications génétiques, l’apparition de nouvelles drogues et même des espaces de déconnexion. Près de 20 ans plus tard, Spielberg avait vu juste pour pas mal de choses. Qu’en sera t-il en 2054 ? “Minority Report” est également dénonciateur d’une société qui invente sans cesse mais qui ne prend pas le temps d’étudier la portée de ses actions avant de les instaurer. Et si d’autres erreurs judiciaires étaient constatées ? Entre rebondissements et psychologies, “Minority Report” est une réussite, qui de plus, adresse de nombreux clins d’oeil à Stanley Kubrick, décédé quelques temps auparavant.