Haters gonna hate. - (Moi j'ai bien aimé.)
Je me préparais à faire une critique, ma foi fort élogieuse, mais en évitant le mièvre au possible. Puis m'est venue cette stupide idée ; regarder les critiques négatives du film. Après avoir aimé un film, c'est la dernière des choses à faire. Ne faites surtout pas ça, parce que sinon ; "Voila ce qui va se passer !"
Vous avez regardé ce film pépère, parce que vous en aviez simplement entendu parler, parce que le synopsis soulevait des questions de morale et de justice qui vous faisaient frétiller d'impatience.
Après quelques petites minutes du film, quelque chose vous titille le cerveau, un drôle d'impression. Vous mettez le film sur pause, et vous rendez sur votre cher ami Wikipedia, pour en savoir plus sur ce film.
Ah tiens, c'est du Spielberg. De ce réalisateur là, vous ne connaissez que les réputation de "maitre suprême" et de "sombre crétin". Face à ces deux écoles, vous décidez de poursuivre le film, pour vous forger votre avis (bien qu'un film ne suffise pas)
Vous reprenez le film, l'intrigue commence, ça devient vivant, vous appréciez simplement la manière dont l'histoire évolue, dont le fil conducteur reste invisible. Petit à petit, vous trouvez le film prenant, vous oubliez les questions philosophiques de l'histoire et vous continuez.
Vous regardez le film jusqu'à la fin, et vous devez avouer que vous avez bien aimé ce film, vous qui prétendiez être allergique à la SF.
Alors que le générique passe, vous pouvez enfin réfléchir au film. Vous vous dites que c'est pas mal, pas mal du tout même. Ca vous pousse à vous poser des questions, et vous devenez, l'espace de quelques minutes, un petit philosophe à trois francs six sous en vous disant "OMG la condition humaine, OMG la justice, OMG la liberté, ce film est bien !"
Et puis, une malédiction s'abat sur vous, celle de lire les critiques de ceux qui n'ont pas aimé, et qui en savent bien plus que vous sur la SF, le bouquin, Spielberg et Cruise.
Seulement là, je m'arrête. Quoi que quelques parties de ces critiques m'aient parues vraies, justifiées et compréhensibles, je décide de m'arrêter sur mon jugement.
Pourquoi j'ai aimé ce film ? Parce que je n'avais aucune attente à son égard, je ne m'attendais à rien, et à ce compte, j'ai été agréablement surpris.
Dès les premières minutes, j'ai compris qu'il ne fallait pas s'attacher aux personnages. C'est un thriller, bon sang, pas un film où le héros sauve la princesse. Nul besoin de s'attendre à des personnalités tellement-trop-complexes-qu'elles-sont-du-coup-über-cool. Du coup, je me fiche un peu des personnage, je m'en fiche, si le héros meurt dans les 10 premières minutes, parce que j'ai compris que l'histoire avait un sens, que l'auteur avait une thèse, et que cette dernière se justifierais dans ce film par tous les moyens possibles (y compris la mort éventuelle du héros) Et ça, venant d'un film duquel je n'attendait rien, ça m'a fait kiffer sa race. Mon âme de philosophe-du-dimanche s'est éveillée, et je ne suis pas de ceux qui peuvent juger ce film selon un milliard de critères du style "T'façon, Spielberg c'est nul", "Si y'a Cruise, c'est nul", "Le livre est nul donc le film est nul." Je ne saurais jamais faire ce genre de critique d'intellectuel cultivant la mode du "d'après tout ce que je sais sur la vie, je dis que ce film mérite que je lui puisse dessus."
Et comme je suis pas un intellectuel, je sais pas faire de conclusion, voyez plutôt ;