Dans l’ensemble, Minuscule est un film mignon, et plutôt sympathique pour les enfants (les adultes risquent de s’ennuyer un peu). Le mélange d’animations dans des prises de vues de décors réel et le choix de ne pas doter de parole « humaine » les insectes sont plutôt audacieux, et intéressants. Il ne faut pas avoir peur de la difficulté que cela pourrait représenter : s’il n’y a pas de paroles, c’est pourtant un film très sonore (les bruits ont une place importante). Et, si les insectes parlent « insecte », le film est hyper compréhensible (il est à destination des petits, donc suffisamment clair pour ne perdre personne en route). Ce parti-pris a en plus le mérite d’éviter une trop grande anthropomorphisation des insectes (on n’est pas dans 101 pattes), et ainsi de plonger le spectateur dans « le monde des insectes » et pas un monde humain avec des insectes. C’est évidemment l’occasion aussi de parler de l’impact des modes de vie humains sur la nature, sans pour autant tomber dans la moralisation.