Je ne connaissais que de nom la série animée La vie privée des insectes. Ce qui peut expliquer en partie mon enthousiasme peut-être excessif envers son adaptation cinématographique, Minuscule: La vallée des fourmis perdues. Une transposition qui n'apportera sûrement rien aux fans du show originel mais qui m'aura laissé avec des petites étoiles plein les mirettes alors que je n'en attendais absolument rien.
Constitué uniquement de bruitages, le film de Thomas Szabo et Hélène Giraud mélange admirablement prises de vue réelles et animation de synthèse. Epurés et évitant soigneusement de sombrer dans un anthropomorphisme malvenu, les graphismes renforcent l'aspect burlesque du récit, tournant autour d'une guerre entre fourmis noires et fourmis rouges.
Court et parfaitement rythmé, construit autour d'un récit simple mais efficace, Minuscule parvient à rendre l'infiniment petit aussi épique qu'un Lord of the Rings ou un Star Wars, grâce à une mise en scène jamais statique et énergique. L'humour décalé et bon enfant fonctionne à plein régime, ces petites bestioles s'avérant diablement attachantes.
Rappelant dans sa démarche narrative La citadelle assiégée, Minuscule: La vallée des fourmis perdues est un véritable enchantement pour petits et grands, une belle proposition de cinéma ayant à coeur de revenir aux fondamentaux. Et bordel, ça fait du bien !