Mira, Mira, Mira. Mira c'est plein de belles promesses, Mira c'est le combat d'hommes qui se battent pour sauvegarder leurs traditions contre d'autres hommes qui veulent moderniser et capitaliser sur la terre. Mira c'est le rêve fou qu'avec une poignée d'hommes on peut détruire les convoitises d'une nation. Mira c'est le FN contre le MEDEF. Mira c'est en somme un gros film de droite. Enfin ça aurait put être ça, parce que finalement Mira c'est juste une paysanne qui en allant à Paris, a apprit à séduire les hommes et donc... séduit les hommes.
On avait tout: un drame social, un combat de la modernité contre la tradition, un duel entre l'état et les paysans qui se tramait sur fond de flandres du début 20ème mais tout ça est complètement occulté par les miches de Willeke van Ammelrooy qui s'accaparent assez rapidement l'essentiel du film.
J'ai lut que le réalisateur avait de son propre chef décidé de mettre d'avantage Mira en avant que dans le livre (le film devait à l'origine s'appeler "le pont"), j'aurais préféré que le film soit plus fidèle au livre. Ainsi soit il, le film est tout même intéressant par endroit et l'absence de musique notamment dans la course poursuite à cheval donne un charme passé tout à fait esthétique et reposant. Enfin l'amertume de chaque homme qui tente de s'accaparer la belle et qui finit par se rendre compte qu'elle est volage et que son cœur n'est pour personne est très savoureuse, ce sera le nectar qui m'aura permit de regarder ce film jusqu'au bout.