Une véritable leçon de vie, l'hymne à la famille et à l'enfance

Les films d'animation venant du Japon ont toujours eut du mal à me toucher. Soit à cause d'un scénario trop alambiqué, soit à l'inverse un scénario trop peu développé où l'on nous fait que présenter des personnages génériques typiques de l'animation japonaise souvent agaçant et nul qui ne deviennent distinctif que grâce à leurs design, l'animation japonaise a beaucoup à travailler. La preuve en est que l'animation japonaise pourrait presque se résumer en deux catégories: les industriels jouant la carte du fan service et du développement de licence à la Sword Art Online ou à la création d'univers similaires, et les vestiges du studios Ghibli. Même si certains films du studios font débat car ne se rattachant pas assez au modèle de film "imposé" par Hayao Miyazaki, la qualité du studio et de ses productions ne fait pas de doute. Cependant je n'aime pas dire que le studio n'a apporté que des bonnes choses. Comme je le disais, certains films comme Souvenirs de Marnie ou encore La Colline aux Coquelicots font débat car le fondateur des studios, Hayao Miyazaki a su imposer une patte reconnaissable à travers ses films, surtout à travers les films qui sont sortie de son studio, et que ces deux films (entre autre), essayent plus ou moins de proposer autre chose. Ma crainte a été alors de savoir si d'autres artistes allaient pouvoir imposer leurs idées sans être taxé de nul à chaque fois que l'on veut faire autre chose que du fantastique à la Miyazaki, et c'est là que débarque Mamoru Hosoda. Mamoru Hosoda est typiquement le réalisateur que l'on ne voit pas venir. A regarder de loin sa filmographie, on a envie de dire que c'est un faiseur de film grand public pour otaku en manque, et ce n'est pas les films Digimon (petit, moyen, et long métrage) ou One Piece : Le Baron Omatsuri et L'île aux Secrets (dieux que ce nom est ridiculement long) qui diront le contraire. Mais Mamoru Hosoda a su s'imposer avec un film: Les enfants loups, Ame & Yuki. De ce film, on aperçoit un réalisateur pouvant imposer une patte reconnaissable qu'il va confirmer avec Le garçon et la bête, et là où l'on pouvait penser que Mamoru Hosoda était centré que sur un univers anthropomorphique assez marqué, il nous présente Miraï ma petite sœur. Est ce que c'est une réussite ? Bon dieux oui.

Déjà on va parler du plus évident: c'est beau. A chaque plan ou presque on a l'impression d'être dans un tableau, avec des nuances dans les couleurs, avec parfois des variations de style pour passer d'une scène à une autre et même parfois un changement dans l'animation qui, parfois fait un peu dégueux, mais qui généralement sont superbes et ne se remarquent même pas tant elles sont bien inclus dans le film. Les musiques sont incroyables, certains morceaux sont bouleversants de douceur et de délicatesse, et la réalisation de base sent une réelle délicatesse et une réelle maitrise technique que l'on ne voit pas souvent. Même pour les doublages, là encore c'est un excellent travail.

Pour ce qui est de l'écriture c'est assez complexe. On n'a pas affaire à un film avec un scénario prédéfinie, on a affaire à un postula de base: un enfant devant apprendre à accepter la venue de sa petite sœur, et le but est de voir comment l'enfant va apprendre à réussir toutes les épreuves qu'il devra confronter afin de progresser dans la vie. Par exemple il y a un moment où il apprend à faire du vélo pour la première fois, mais il échoue. Comme tout enfant de cet âge il "soufre" car il n'y arrive pas, ça pleure ça rage, et l'on part dans son univers pour voir comment il va faire pour apprendre à faire du vélo, dans le cas du vélo ça sera une scène où il chevauche un cheval. Et en soit l'un des plus gros soucis du film c'est la transition entre chaque scène de rêve et chaque scène réelle qui parfois sont trop répétitive avec la même séquence. C'est un peu dommage, mais par contre le reste du film est un cadeau. Mamoru Hosoda a compris les sentiments des jeunes de cet âge, Mamoru Hosoda sait écrire un récit qui nous en fout plein la gueule, et Mamoru Hosoda sait nous marquer avec des scènes fortes en émotion, surtout dans son finale qui est sublime. Un très beau film à ne pas manquer.


18/20


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Youdidi
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le 13 sept. 2019

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Youdidi

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