Architecte onirique de l’enfance, Hosoda fait dérailler le drame de la rivalité. Du jardin secret aux racines de la transmission, grandir.
« A travers une maison, un jardin et une famille ordinaire, je voudrais évoquer le grand cycle de la vie et la boucle de la vie que tisse chacun de nous » écrit M.Hosoda pour présenter son film , une histoire universelle avec une famille des plus ordinaire, décrivant avec tendresse, humour et émotions , l’arrivée d’un bébé et le bouleversement que celle-ci suscite autant chez les parents que dans la fratrie .Un conte aux espaces multiples , des traversées entre passé, présent et futur qui nous renvoient à la question de la transmission de génération en génération .Cette histoire familiale « ordinaire » est également un panorama des transformations sociales du Japon d’aujourd’hui. Si le film ne m’a pas autant touchée que « Ame et Yuki, Les Enfants-loups », il y a là aussi de très belles évocations de ce qui fondent les figures parentales. Enfin, bien entendu, je suis touchée par cette approche autant universelle que psychanalytique de ce qu’on nomme le complexe d’intrusion », jalousie fraternelle qui se joue autour de l’amour parental avec la perte d'une place "il faut connaître son passé pour avancer sereinement vers l’avenir”.... pour devenir soi -même et grandir.