Docteur cagoule
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Sans doute mon Lanthimos préféré j'ai adoré.
Une mise en scène froide sans aucune humanité tout comme son personnage principal, oui je suis fan du côté cinéma "mirador", ces personnages sont des rats de laboratoire et avec ce film Yorgos Lanthimos arrive au sommet de ce qu'il peut proposer avec ce type de mise en scène qui ne rentre jamais en empathie avec ses personnages qu'il a initié à partir de "Canine" (il s'assagira par la suite pour rentrer dans les carcans d'Hollywood à partir de "La Favorite").
Ce que je trouve magnifiquement beau c'est que c'est peut-être la perte d'un être cher qui va donner de l'humanité au personnage de Collin Farrell, c'est terrible, on parle d'un homme qui tue ses patients sans aucune forme de culpabilité, ne voit que ses enfants par le prisme de la réussite scolaire (il demande au principal du collège de choisir entre ses 2 enfants au lieu d'en parler à sa femme? Sérieux mec?), MEME POUR BAISER FAUT QUE SA FEMME FASSE LA MORTE TELLEMENT IL AIME PAS LA VIE.
Ca peut paraitre un peu trop appuyé mais je trouve que la mise en scène s'y accorde parfaitement.
Finalement le personnage de Barry Keoghan va perdre son humanité en perdant son père, le personnage de Collin Farrell va la retrouver en tuant son fils.
On ne voit pas explicitement l'humanité retrouvée du personnage de Farrell mais pour moi c'est totalement le cas, et puis c'est mon interprétation de cette magnifique fin ouverte, d'ailleurs on ne saura jamais d'où vient cette malédiction quasi-divine mais l'essentiel n'est pas là et on s'en fout un peu.
Je n'ai même pas parler du degrés de malaise qu'encourage la mise en scène sublimée par des dialogues et un jeu d'acteurs parfait. J'en profite pour le dire là mais Nicole Kidman est toujours aussi exceptionnelle dans cette femme qui tente de tenir la barque quand son mari fuit complètement ses responsabilités. Et puis c'est aussi sans doute le meilleur rôle de Barry Keoghan alors qu'il était déjà incroyablement touchant dans "Les Banshees d'Inisherin".
Créée
le 30 déc. 2024
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