Guiraudie ancre sa singularité dans une ruralité âpre et charnelle. Ce conte macabre et drolatique revisite les codes de la comédie noire, empreint d’une touche queer-campagnarde qui défie les attentes. Avec une simplicité désarmante, Guiraudie met en scène, dépourvue d’érotisation et d'artifices, les corps qui se font le lieu de passions et de crimes.
Son art de l’inclassable brille dans la trivialité du quotidien et dérive en humour. Cette alliance crée des moments d’éclat spontané et de rire franc, notamment sur la fin, où un curé apporte une touche finale irrésistible.