On aurait aimé ce film moins compliqué qu'il ne l'est pourtant.
On l'aurait aimé montrer avec une véritable assiduité ce qu'était le Japon en ce début de XIX° siècle.
On l'aurait aimé plus intéressant et fouillé, montrant plus précisément la condition des artistes dans ce pays et à cette époque.
On l'aurait aimé plus précis vis-à-vis du peintre Hokusai et de ses œuvres, dont on apprend au final rien du tout.
A défaut de cela, Miss Hokusai se perd dans une suite de scènes sans conséquences et sans grande utilité qui, à coup de métaphores plus ou moins inspirées, montre l'impact que peut avoir l'art sur les gens.
Pendant une heure et demie on attend donc que le film démarre.
De plus on ne peut pas s'attacher aux personnages, ceux-ci étant trop distants (Miss Hokusai, en sorte de garçon manqué ténébreux et désagréable, le père en peintre nonchalant et tout aussi désagréable, la petite fille, présence inutile au film mais qui n'a d'intérêt qu’émotionnel...)
Certes, l'esthétique est léchée (mélange habile d'animations 3D avec dessins artisanaux réussis, aux couleurs éclatantes), l'univers sonore très réussi (notamment, lors des scènes avec l'enfant aveugle, où, à défaut de la vue, l'accent est mis sur l'ouïe).
Mais au final on s'ennuie fort, et certaines scènes déroutent plus qu'autre chose, et l'on cherche toujours, après le visionnage, leur intérêt dans l'intrigue et leur lien avec l'histoire...
Et pour couronner le tout, une B.O. difficilement audible, qui, par désir d'originalité, vient à glisser un vieux rock indé japonais aux accents de KPOP dans un film traitant d'un peintre au XIX° siècle...