Enfin ! Les zombies tiennent enfin leurs films d'art !
Vraiment je pèse mes mots, un noir et blanc des plus somptueux de cette génération, des clairs-obscurs superbes et pertinents, une interprétation juste et émouvante et surtout une réalisation au poil avec des sublimes plans cadrés avec une maitrise sans égale rappelant Malick, Ki Duk, Lynch, Shinoda et Cocteau rien que ça.
Certains pourraient trouver le film trop lent et contemplatif mais c'est très Japonais comme style (drame surtout) mais autrement le film n'aurait pas autant de poésie.
Ce film m'a vraiment enchanté, pas par son scénario qui est en sois assez simple et peut paraître banal, mais par les images fabuleuses et à sa mise en scène presque parfaite.
L'empathie offerte au personnage central qui est le zombie, offre un nouveau regard sur les films de zombies tout en gardant la plupart des clichés du genre (ceux qui marchent bien).
Le film peu se regarder une deuxième fois et révéler ses sous contextes et autres subtilités que nous cache le réalisateur Hiroyuki Tanaka (Sabu).
Ce qui est genial c'est que si on remplace le rôle du zombie par une pauvre un peu retardée le film marche de la même façon (a part les quelques rares scènes fantastiques).
Comme dans un Kim Ki Duk, le minimum de paroles est octroyé au film, assez peu de musiques aussi, les mélodies se créer avec les son hypnotique de la vie quotidienne, du frottement de la brosse sur le sol de du zombie esclave (dans le futur les zombies ont été domestiqués comme serviteurs), des murmurs des ouvriers, le balai qui remue la poussière qui se mélange superbement aux rayons du soleil ou du bruit particulier du polaroid qu'utilise le gamin du film tout au long de la journée.
Ce film c'est un mélange entre un tableau de maître et de la poésie un peu macabre, mais tellement belle.
Un nouveau genre : le film d'Art Zombie !