Plus aucun scénario, plus aucun jeu d'acteur, mais par contre on a la 3D... Nous sommes sauvés. Sachant que le procédé existe depuis bien longtemps, on ne comprend pas vraiment l'acharnement à faire ce film en entier juste pour le plaisir de la 3D, car autrement il faut bien l'avouer, tout est vide. Nous comprenons que rien ne viendra sauver ce film lorsque nous voyons l'enchaînement des effets spéciaux à l'écran qui doivent fonctionner avec une paire de lunettes (la langue qui se tire vers nous, les grenouilles qui rebondissent autour du spectateur...), mais font incroyablement ridicule lorsque le film est visionné en 2D... Les autres effets spéciaux tels les décors suintent et sont de couleurs trop vives, donnant un rendu laid et criard. Les acteurs ne font rien de plus qu'on ne leur connaisse déjà dans les deux premiers opus, et la présence de Stallone en fera pleurer plus d'un (de rire ou de désespoir, selon votre endurance) car il n'a ouvertement pas sa place dans ce film, si ce n'est pour un chèque juteux... Enfin, espérons qu'il était juteux, car il tombe ici dans des bas-fonds inégalés. La magie n'opère plus, les gadgets des jeunes espions sont moins enthousiasmants qu'avant, Antonio Banderas et Carla Gugino font de la figuration, vraiment, Robert Rodriguez a signé là une affreuse sortie de route. Dommage que la saga qui a bercé quelques enfances (on plaide coupable) tombe dans cette facilité et manque d'imagination, et ne soit au final qu'un long test d'effets spéciaux 3D... Ennuyeux à souhait.