Sixième épisode des aventures d’Ethan Hunt commencées il y a 22 ans déjà sur grand écran, Mission : Impossible – Fallout apporte une bonne dose d’action spectaculaire mais ne tombe jamais dans le too much (peut-être éventuellement la dernière scène, mais c'est grisant donc osef) soulignant parfaitement la désignation de la franchise.
Tom Cruise, qui a l’air plus jeune année après année (faudra que je le consulte pour avoir son secret) à l'exception de deux-trois plans très brefs, investit complètement le personnage toujours entourée de sa fine équipe (Simon Pegg, Ving Rhames, Alec Baldwin et Rebecca Ferguson) offrant chacun une dimension propre aux évènements. Leur jeu n’est pas exceptionnel mais chacun tient correctement son personnage leur insufflant vie via une attitude propre.
Oh, you know, same old Ethan.
Après un début de film un tantinet simplet, notre équipe se retrouve à la poursuite de tête d’ogives nucléaires devant être récupérées avant de servir à une attaque terroriste de grosse envergure. Ces têtes se retrouvent entre de mauvaises mains suite à une mauvaise décision d’Ethan qui fait le choix de sauver son ami plutôt que de poursuivre son objectif à tout prix. Notre équipe se retrouve alors engagée dans une poursuite contre la montre…
Et quelle poursuite ! Déclinant tous les genres de courses-poursuites : en véhicules à travers la ville, à pieds sur les toits (on comprend mieux le brisage de cheville de Tommy), en hélicoptères à travers les montages, à travers les frontières, etc. Le film avance donc à un véritable rythme effréné offrant son lot de scènes spectaculaires où de véritables cascades s’effectuent et le résultat est bien visible. Pas de saloperies de CGI, que ce soit à travers la ville pendant 15 minutes ou à se fracasser la tronche dans les chiottes les plus spacieuses de toute la ville, que de l'action à l'ancienne, damn, c'est bon! Les scènes en jettent tout en présentant une action réaliste (mais balèze tout de même). Ce volet fait vraiment place à l’action plus qu’au scénario d’espionnage alambiqué. Pas de gadgets en tout genre et de retournements de veste à tire-larigot (bon à part celles que l'on voit venir mais faut un minimum sinon on est plus dans l'espionnage), juste de l’action pure et dure, du skill, des poings et des dessous de bras qui doivent se sentir vivre… Les scènes sont très bien orchestrées et la fluidité de l’action ne subit aucun défaut. Un fait est à noter, il y a une absence de musique durant les scènes mouvementées ce qui renforce l’immersion en leur sein.
On traverse de somptueux décors que ce soit dans les rues de Paris, Londres ou dans la zone du Cachemire. On regrette même que les plans ne s’éternisent pas un peu plus sur les paysages/décors ambiants. Cela ajoute une richesse visuelle à un film déjà rythmé. On ne s’ennuie donc jamais.
« How close were we ? – The usual. »
Bref, un sixième opus rythmé, bien agencé et où l’action est le centre du jeu dénué de gros défauts malgré quelques facilités d'écriture. À mon sens, un des meilleurs épisodes de la série.