Cette critique pourrait s'autodétruire à n'importe quel moment, mais comme j'ai paumé le timer j'peux pas vous dire quand, donc faite gaffe quoi...
Ethan Hunt n'a visiblement toujours pas raccroché les gants et continue de se confronter aux pires situations pour sauver le cul du monde, alors qu'enfaîte c'est surtout Tom Cruise qui se fait rafler le cachet en produisant et en jouant au héros...
Le personnage de Hunt n'est donc pas prêt de quitter l'écran tant le Tom pousse toujours aussi loin son CV de triathlète, même quand il se casse la cheville sur le tournage, puis en plus il rajeuni à chaque film, #MrBotox.
Après un Rogue Nation qui n'a pas su s'élever à la hauteur du Protocole Fantôme, Christopher McQuarrie est bien décidé à rajouter du feu sur la flamme (si ça se dit en Ardèche...) en pilotant de nouveau un épisode de la saga.
A l'instar des derniers James Bond, Mission : Impossible fait évoluer son histoire à travers ses suites. Ainsi ce nouvel épisode au trailer ultra bad ass qui promettait le Mont Blanc en culotte de velours fait suite du cinquième opus. Logique donc que le même réalisateur rempile, une première dans la saga qui avait jusqu'ici eu des personnalités assez différentes à la barre.
Première fois également où Cruise brise le mythe et garde les cheveux courts sur deux M:I d'affilés, sans doute car c'est le même réal derrière.
Fallout, quel titre qui claque, ça sent bon la fin du monde et les croissant Parisiens.
Magnifique transition que voici, merci à moi-même pour ce talent et cette rapidité d'esprit.
Ethan Hunt et son crew, plus complet que jamais (même si Hawkeye n'est plus là... enfin il n'est plus dans aucune saga de toute manière), passe par la Tour Eiffel pour jouer aux voitures.
La séquence de poursuite en BMW est d'ailleurs intense et originale car omettant complètement la musique, surprenant et efficace.
Si cette nouvelle aventure Huntienne reste prenante dès les premières minutes, grâce notamment au rêve d'opening surprenant, elle n'est pourtant pas dingue de suite, il faudra attendre que le tout monte en crescendo pour éclater dans sa dernière partie, le ballet d’hélicoptères est particulièrement impressionnant et tendu.
McQuarrie exploite tous ses talents pour livrer un film d'action riche, que ça soit en terme, bah d'action évidement, sur ce point on est bien gavé, mais aussi en terme de scénario, ambiance, décors, mise en scène bien sûr.
Le tout forme incontestablement un gros et bon film, nerveux, rythmé par une BO entraînante, bien ficelé même si en apparence faussement complexe, avec son lot d'abus et de facilités certes, mais qui ne font pas le poids face au produit complet, et je ne parle pas du pain...
Le casting de son coté est fou, tant l'équipe qu'on a appris à apprécier au fil de la saga est presque entièrement là. Mention spéciale à Sean Harris que j’apprécie beaucoup et qui tape la classe en méchant barbu.
En somme, ce Fallout continue sur la très bonne, si ce n'est l'excellente voie qu'avait pris M:I:3, en proposant un spectacle toujours plus impressionnant sans pour autant prendre le spectateur pour un imbécile. Au contraire même car cet opus montre une certaine maturité en proposant une histoire plus sombre et parfois trash.
PS : On ne parlera pas de Superman qui n'arrive même pas à décalotter le Scientologue... A croire que sa moustache le rend faible, pourtant il l'avait dans Justice League :P