Brad Bird est un homme aux multiples talents. En 1999, il se fait connaitre du grand public en sortant un long métrage en animation classique pour Warner Bros : Le Géant de Fer. Remarqué par Lasseter, il rejoint ensuite le clan Pixar et travaille sur Les Indestructibles. Là-bas, il prend également les rennes de Ratatouille pour remplacer Jan Pinkava, qui avait jeté l'éponge.

Cette année, il revient donc avec son premier long métrage en prise de vue réelle. Le projet était casse gueule d'autant qu'il s'agissait de bosser sur une franchise existante, sans doute le meilleur moyen de ne pas pouvoir exprimer sa créativité.
Et pourtant.
Et pourtant Brad Bird livre un film d'une perfection rare et se trouve une jolie place à coté d'un maitre : Brian de Palma.

Les plus pointilleux d'entre vous me feront remarquer à juste titre que ce n'est pas la première fois que Bird travaille avec de vrais acteurs. C'est parfaitement exact puisqu'on lui doit l'épisode The Family Dog de la série télé Les Histoire Fantastiques produite par Steven Spielberg. Mais la comparaison s'arrête là puisque c'est bien grâce à Mission Impossible qu'il prouve qu'il est un vrai réalisateur, offrant un travail millimétré, parfaitement lisible, prenant, riche et dont quelques secondes sont tout simplement à couper le souffle. D'ailleurs, si vous avez la possibilité, allez voir Ghost Protocol en Imax rien que pour la fameuse et hallucinante scène tournée sur la plus haute tour de Dubaï.

Il ne s'arrête d'ailleurs pas là puisque Bird prouve qu'il sait diriger une troupe d'acteurs, et ce n'est pas forcément évident quand on vient de l'animation, univers où tout est retouchable à l'infini. Le casting est très bon, Cruise est parfait comme à son habitude et prend du plaisir à retrouver son personnage d'Ethan Hunt. Et ses petits camarades ne sont pas en reste. Même Léa Seydoux, qui n'est sans doute au générique que grâce à Papa, tire son épingle du jeu.

Enfin, Brad Bird sait s'entourer. Josh Appelbaum et Andre Nemec font du bon boulot en terme de scénario, offrant à l'équipe de Mission Impossible un job d'envergure face à menace qui l'est tout autant. On leur reprochera seulement de ne pas avoir plus fouillé un méchant principal sans doute un peu fade par rapport au danger qu'il représente. Quand à Michael Giacchino, à la musique, il continue son travail de qualité commencé sur Mission Impossible III, s'emparant, tordant, réinterprétant sans cesse le thème culte créé par Lalo Schifrin.

Votre mission, si vous l'acceptez, sera donc de vous jeter dans la salle de cinéma la plus proche dès le 14 décembre prochain pour profiter pleinement du grand spectacle qu'est Mission Impossible Protocole Fantôme, ses scènes d'actions prenantes et son rythme haletant. En attendant que Brad Bird retourne derrière une caméra ou un écran d'ordinateur. Pour 1906 ?
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le 8 déc. 2011

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