Epiphanie
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Quatrième épisode, après un troisième pas loin de la catastrophe, Ghost Protocol arrive pour relancer le flambeau d’une série qui commençait gentiment à tourner en roue libre. Un épisode fort plaisant et aux images superbes.
Quelle brillante idée de la part de Tom Cruise que d’avoir réquisitionné Brad Bird pour cet épisode. Fort de son expérience dans le domaine de l’animation (Le Géant de Fer, Les Indestructibles, Ratatouille), celui-ci s’attaque ici à son premier film "live". Et il faut peu de temps pour comprendre l’ambition de Brad Dird de proposer un film énergique, sans baisse de rythme. Entre complot et tentative d’empêcher une guerre nucléaire, Ghost Protocol offre sans cesse des surprises qui seront profitable au travail d’équipe. Cruise se calme donc un peu dans son image de titan indestructible pour dédier son sort aux autres membres de son équipe, tous désavoués et sans ressource autre que leurs talents. Une chose que n’avait pas réussi à faire le troisième volet (le travail d’équipe n’était effectif que dans trente minutes du film), balancé entre son histoire d’amour cul-cul et son goût pour la course de fond. Le plus plaisant reste le besoin incessant de Bird d’insérer du mouvement dans chaque image, de toujours rendre vivace l’immobile de sorte que même de simples plans d’exposition semblent autant travaillés que des money shots. Une volonté qu’on distingue à travers le générique – qui lance d’ailleurs un nouveau code dans la série – où la mèche suit le fil de l’intrigue qui va bientôt se développer sous nos yeux.
Ghost Protocol est l’épisode le plus abouti de la saga jusqu’ici. Hautement cinématographique, il emprunte du meilleur de la série pour mieux créer son propre univers. On distingue une volonté de grand spectacle (le Burj Khalifa) comme une volonté de grand suspense, de danger permanent. Quand les deux derniers volets s’étaient un peu perdus, celui-ci revient aux origines pour y injecter une dose d’adrénaline qui fait du bien, proposant des combats de grandes qualités comme des personnages qui n’hésitent pas à risquer leur peau pour accomplir leurs objectifs. Sans sombrer dans les affres du numérique et des scènes ridicules, ce Mission : Impossible s’avère être ce qui est arrivé de mieux à la saga depuis 2000.
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Créée
le 14 août 2015
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