Mission to Mars se vautre lamentablement dans le mauvais goût, c'est un fait, fait qui n'est pas si surprenant au regard des autres films de science-fiction sortis peu ou prou à la même époque ; si Brian De Palma a souvent frôlé le kitsch, il fallait vraisemblablement que ce soit avec ce film-là qu'il s'y plonge corps et âme.
Dès le début du film, quelque chose ne va pas : ce plan-séquence est trop long, la caméra virevolte de manière insupportable sans qu'on ne puisse rien suivre ... et pour montrer quoi ? Un barbecue qui n'aurait pas sa place dans la série américaine la plus basse du front. Le ton est lancé : Mission to Mars est un cauchemar capable de vous filer la nausée autant par ces "prouesses" formelles que par son histoire niaiseuse et ses personnages téléphonés.
Alors soit, si on fait abstraction des incohérences scientifiques à foison (pour ne citer que ça, étant donné la faible pression de l'atmosphère martienne, une tornade déchiquetant un malheureux astronaute fait au mieux sourire), des idées fumeuses (la fin du film, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, aussi inspirée et stupide que le reste), il reste à Mission to Mars ... rien d'agréable à l'oeil, rien qui ne puisse être vraiment drôle au trente-sixième degré ... rien en somme.