Je m’attendais à un film vraiment naze mais il n’en est rien, sans être un immense film il reste plus que sympathique.
Tout d’abord pour sa mise en scène, comme toujours chez De Palma où on est dans la narration visuelle pure, en plus dans l’espace Brian peut encore plus expérimenter, on sent qu’il prend du plaisir (même si d’après lui ça a été un enfer à filmer). On sait que chez lui la caméra est un personnage à part entière et là c’est encore le cas avec cette caméra qui flotte en apesanteur comme le reste des personnages. Le film a sans doute dû beaucoup influencer Alfonso Cùaron pour Gravity tout en sachant que Mission to Mars a une énorme influence 2001 de Kubrick
Et puis c’est sans doute le film le moins noir et nihiliste de son réalisateur, il est même plutôt optimiste voire carrément Spielbergien dans son climax sans trop en dire, accompagné par la sublime composition d’Ennio Morricone, bien qu’un peu trop présente par moments, il s’en dégage une belle poésie dans le dernier tiers du film.
Le gros point faible sont sans doute les personnages qui sont hyper archétypaux et qui empêche pas mal l’implication émotionnel du spectateur en plus on a des acteurs pas toujours très investis c’est dommage.
Avec un scénario moins déjà vu et de bons personnages on aurait pu avoir une réelle aventure épique (De Palma sur un diptyque Dune ça n’aurait pas été déconnant du tout) tout en sachant que les visuels ne sont pas si horrible pour l’époque, ça a pris un coup de vieux évidemment mais ça reste largement regardable, notamment certains plans sur Mars que ce soit depuis l’espace ou depuis la planète même. Entre autres un plan serré sur les cosmonautes en orbite, où la caméra va reculer pour laisser paraître l’immensité de Mars devant eux, les personnages vont devenir des fourmis, ce jeu d’échelle donne un sacré sentiment de vertige, et des moments de bravoure de la sorte il y en a beaucoup dans le film.
Enfin bref je pense que je ne vais pas être déçu de la période années 2000 de De Palma, quoi qu’on en dise.