Résumé du film

Depuis que son mari est décédé, Amélia a bien du mal à élever son fils Samuel devenu incontrôlable et qui a de gros problèmes de sommeil. Comme chaque soir, Amélia lit une histoire à Samuel. Cette fois, c’est Samuel qui choisit. Le livre est un conte appelé Mister Babadook. Un livre qu’Amélia ne se rappelle pas avoir acheté à Samuel. Les jours passent, Samuel est de plus en plus convaincu que Babadook est la créature dont il en fait des cauchemars chaque nuit. Petit à petit, Samuel devient violent, bipolaire. Au tour d’Amélia quelques jours plus tard de sentir une présence chaque nuits autour d’elle lorsqu’elle tente de s’endormir. Et si les hallucinations de Samuel n’en étaient finalement pas ?

Infos sur le film

Réalisé par Jennifer Kent
Avec Essie Davis, Noah Wiseman, Daniel Henshall
Nationalité : Australien
Genre : Epouvante, horreur
Durée du film : 1h34 environ
Interdit aux moins de 12 ans

Introduction

Nous avons tous dans notre enfance eu des moments de peur au moment de nous coucher. Le monstre sous le lit ou dans le placard. Certains enfants ont eu du mal à se sortir de cette peur qui les tétanisait chaque nuit. Dans Mister Babadook, il est question de cela. Qu’est ce qu’il se passe dans la tête d’un enfant qui a perdu son père ? Comment une femme veuve peut arriver à gérer son fils perturbé et son travail ?

Un mot, un regard ne suffira pas, le Babadook jamais ne partira !

Il n’y a pas à dire, dans le genre Epouvante, horreur, Mister Babadook est LE film qui vous prend bien aux tripes. De la terreur psychologique. On veut vous faire peur. Tout est bien travaillé que ce soit dans l’ambiance sonore, les jeux d’ombres ou bien les jeux de lumière. Le titre pourrait faire rire : Mister Babadook .Est ce que ce film peut vraiment faire peur au spectateur ? Terrifiant est le premier mot qui me vient en repensant au film. Je peux vous dire qu’au bout de 30min, on ne rigole plus. Tout ce qui vous faisait peur lorsque vous étiez ensemble comme la peur des monstres sous le lit, mais aussi la peur que nos parents ne nous aiment pas sont admirablement retranscrits dans ce film. Le film est très psychologique. Une femme qui a perdu son mari lors d’un accident de voir et qui se retrouve seule à élever son fils de 6 ans en perte de repère, hyperactif et qui devient de plus en plus imprévisible et violent. De plus, le jeune garçon a cette impression que sa mère ne l’aime pas. Quoi de plus normal que d’enchainer les bêtises « graves pour certaines » afin de se faire remarquer et montrer qu’il existe. Seulement, Amélia, cache une profonde souffrance depuis la mort de son mari. C’est un fait, elle n’arrive pas du tout à gérer son fils et son travail. Chaque soir, c’est le même rituel, vérification de l’armoire, vérification de ce qu’il se trouve sous le lit, lecture d’une petite histoire avant de s’endormir. Seulement Samuel est terrifié à l’idée de dormir seul dans sa chambre. Impossible pour Amélia de dormir la nuit. Son fils a peur et dort constamment avec elle, persuadé qu’un monstre est présent dans leur maison. Tout va s’amplifier le jour où Amélia lit à son fils un conte »un livre pop up » appelé Mister Babadook. Samuel est persuadé que le Babadook »une créature portant un chapeau haut de forme, un long manteau et des doigts ressemblants à des lames » existe et qu’il compte bien rester pour toujours dans leur maison. Petit à petit, Amélia commence à se sentir envahie par les fantasmes de son fils. Ne sachant absolument pas si tout est vrai ou si le fait qu’elle ne dort pas contribue aux hallucinations qu’elle a.

Première apparition de Mister Babadook

Au début du film, on ne voit Mister Babadook que sous la forme d’un livre. Un livre où,à chaque double page, des formes de cartons jaillissent. Nous avons là une sorte d’illusion nous donnant l’impression que le Babadook est enfermé dans le livre et peut en sortir si vous prononcez son nom 3 fois « à la manière de Beetlejuice ». Les premières pages du livre nous donnent l’impression que le Babadook est un homme bon et qui veut du bien aux enfants. Nous voila plus ou moins rassuré mais…dès la dixième page, une toute autre facette du personnage est alors montrée. Le Babadook n’est pas là pour protéger les enfants mais plutôt là pour les enlever et leur faire du mal. Son visage gentillet laisse place à un visage démoniaque tout droit sortit de nos pires cauchemars. A travers les diverses scènes que vous pourrez voir, vous pourrez observer à certains moments que le Babadook est omniprésent. Est-ce que la mère de Samuel hallucine ? La femme ne fait plus aucune distinction de la réalité et de la fiction. Du coup, le spectateur non plus.

Les cauchemars de notre enfance prennent vie

Mister Babadook est le tout premier film de la réalisatrice Jennifer Kent. Le film est très sombre et ce déroule pratiquement la nuit. La réalisatrice a réussie son pari : entrainer le spectateur dans une peur de ce Mister Babadook. On retombe en quelque sorte en enfance. Le film est un mélange entre fantastique mais aussi du réalisme. On devient petit à petit sensible à cette histoire. La peur est omniprésente. D’où surgira le Babadook ? Sous le lit ? Dans l’armoire ? Il y a aussi une question que tout spectateur se posera : D’où vient se livre ? Car c’est de cet objet, que tout va s’enchainer. On peut dire que c’est Samuel qui introduit le livre dans cette maison et qui va peu à peu « contaminer » sa mère avec cette histoire de croque mitaine. Mister Babadook est-il réel ? Prend-t-il forme à cause de la peur de Samuel ? Beaucoup de questions que vous vous poserez. On se demande même si la mère de Samuel pourrait être le Babadook. On pourrait comparer le film à Insidious ou bien encore à Conjuring où il était aussi question de montre qui effraie les enfants des protagonistes du film. Mister Babadook est loin d’être un film commercial. C’est simple, c’est un film authentique travaillé brillamment. La réalisatrice a fait dans l’originalité. J’ai relevé cependant des scènes quelque peut sanglantes mais moins choquantes que ce que l’on peut voir habituellement. Il y a aussi un très bon questionnement sur la mort. Le traumatisme vécu par les protagonistes est présent et les hante aussi bien eux que le spectateur.

Un film sur les peurs enfantines

Le travail de l’actrice Essie Davis qui interprète Amélia est plus que remarquable. Un personnage simple, calme, asser bonne mère mais qui peut partir dans une démence hystérique tellement spectaculaire qu’on pourrait penser qu’elle est possédée par un démon. On sent cette souffrance présente en elle. On la voit passé par des moments terribles. Elle revit constamment la mort de son mari. Elle se sent aussi très seule. Se demande si elle retrouvera un homme avec qui elle pourra revivre une vie normale. On la voit alors lorsqu’elle sort observer des couples. On la sent envieuse. Amélia travaille dans une maison de retraite et à bien du mal à s’occuper en plus de son fils qui est montré comme imprévisible aussi bien au début que pendant tout le long du film. Elle doit aussi en plus de tout cela gérer ses problèmes de sommeil mais comment dormir quand votre enfant ne vous lâche pas une seule seconde ? La fatigue commençant petit à petit à envahir Amélia, les sautes d’humeur ne tardent pas à se montrer. Toute la souffrance et toute la colère qu’elle essaye de refouler commence petit à petit à sortir. Un personnage vraiment attachant. L’acteur Noah Wiseman incarne quand à lui Samuel. Un jeune garçon de 6 ans. Samuel a toujours été éduqué par sa mère. Aucune figure paternel puisque son père est mort le jour de sa naissance « super l’anniversaire ». N’ayant aucun repères et ayant une mère complètement déconnecté, Samuel enchaine les bêtises. Certaines sont grave comme une arbalète qu’il c’est construit pour protéger sa mère et qu’il emmènera à l’école. De plus, c’est loin d’être le neveu idéal puisque sa tante ne le supporte pas. Le personnage est tantôt très agaçant, tantôt courageux. Malgré les gros problèmes qu’il cause à sa mère, on voit qu’il veut protéger sa mère du Babadook. Il y a une excellente alchimie entre les deux acteurs. Ce qui rend leur histoire sincère et crédible.

Conclusion

Attention risque d’insomnie après avoir vu le film. Mister Babadook au titre qui fait sourire est un super film d'horreur avec une ambiance qui ressemble à l'excellent The conjuring. Un excellent jeu d'acteur avec une mère de famille tantôt adorable tantôt tout l'inverse. On se croirait à des moments dans l’exorciste. Après Monsieur Boogie »Sinister », Tobby »Paranormal Activity », Mama, Mister Babadook vient se joindre à ces nouveaux croques mitaines. Mister Babadook n'est pas un film où on sursaute. Plutôt un film qui joue sur la peur. Jeux d'ombres, jeux de lumières, sentiment d'angoisse à la tombée de chaque nuit, bruits terribles »bruits de griffes sur les portes, cris assourdissant du Babadook ». Il n'y a pas à dire, tout est fait pour ne plus vous faire fermer l'œil la nuit. Les effets spéciaux sont simples et non spectaculaire comme bon nombres de films du genre horrifique. Tout est d’excellente qualité et rend du coup le film crédible. Très bon film qui commence calmement. Dès les 30 premières minutes, nous partons dans tout autre chose. Pas mal de scènes font rire "pour ma part en tout cas "mais pas de la manière dont vous le penser. Le film a réussi son pari : nous faire très peur sans nous offrir des scènes sanglantes et écœurantes. A voir pour les amateurs. Les autres fuyez le et ne prononcez surtout pas son nom. Une fois entré chez vous, le Babadook ne part pas !
Jay77
9
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le 3 août 2014

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Jay77

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