Amelia ne fréquente plus beaucoup le monde des adultes si ce n’est sa sœur
Pas étonnant dans ces conditions qu’elle ne répugne, quand la nuit est à son cœur,
à entreprendre sur la plus veloutée partie de son anatomie, dans une fugace chaleur,
une caresse mécanique provoquant de discrets soupirs, en une délicate langueur.
Elle accorde à ces secondes volées, à cette intimité onaniste, une précieuse valeur,
y mêlant des fantasmes ressassés, qui feraient rougir le plus déluré des pasteurs
et pourrait même atteindre la jouissance, si, dans un instant de pure terreur
elle n’était interrompue par son bambin, hymne à la vasectomie, véritable chieur.
Alors le vieux monde choit sur ses épaules, les courses, le repassage, l’aspirateur.
Heureusement, la littérature enfantine lui vient en aide pour calmer le petit branleur
Rien n’est plus terrifiant que les manifestations post-mortem de son géniteur.
Vous conviendrez que tout ceci n’est guère propice à valoriser le film d’horreur.
Houla, oups ! Babadook !