Forts du succès de "Frances Ha", le duo Noah Baumbach (à la réalisation) et Greta Gerwig (devant la caméra) revient avec une nouvelle comédie douce-amère "générationnelle".
Dans "Mistress America", l'héroïne est une jeune new-yorkaise qui découvre les études universitaires, un univers dans lequel elle apparaît en décalage avec ses petits camarades. De plus, Tracy doit faire face à une déception amoureuse, lorsque son coup de cœur Tony s'affiche avec une autre fille.
Notre héroïne fait alors la connaissance de Brooke, sa future belle-sœur, une trentenaire enjouée et excentrique à qui tout semble réussir. Mais la situation de Brooke ne tarde pas à s'assombrir, et voilà nos deux nouvelles copines parties pour un road trip direction le Connecticut, en compagnie de Tony improvisé chauffeur... et de sa nouvelle petite amie hyper jalouse!
"Mistress America" présente la plupart des archétypes du film US "indépendant", avec sa réalisation arty, sa BO vintage mais tendance, et ses personnages décalés.
De fait, le film de Baumbach s'avère plutôt agréable et on ne s'y ennuie pas, mais j'ai trouvé l'ensemble terriblement anecdotique.
Certes, cette histoire a le mérite de confronter la génération des trentenaires (réputés pour leur inconséquence et leur instabilité chronique) avec celle de leurs "successeurs" qui ont la vingtaine, en mettant en parallèle leur crise existentielle respective.
Mais le propos reste relativement anodin, un peu comme dans le décevant "Laggies", où se rencontraient également deux générations, celles de Keira Knightley et de Chloë Moretz.
Toutefois, à la différence de ce dernier, la dimension psychologique des personnages apparaît un peu plus développée dans "Mistress America", dont les comédiens se révèlent en outre plus inspirés.
Ainsi, on appréciera les prestations de Lola Kirke dans le rôle principal, et de la très jolie Heather Lind dans la peau de Mimie-Claire : deux jeunes actrices méconnues au charisme atypique, comme les apprécie Noah Baumbach...