« A Spike Lee Joint ». Voilà ce qu’on peut lire à chaque début de film de Spike Lee, et ça annonce effectivement la couleur ! L’auteur de l’explosif Do the Right Thing (1989), du tendu Malcolm X (1992) et du très chaud Girl 6 (1996) s’aventure avec Mo Better Blues dans le monde du jazz.
Bleek Gillian pratique la trompette depuis sa plus tendre enfance. A 32 ans, il a formé son propre quintette. Absorbé par sa passion, il manque d’attention envers son entourage. Il finit, notamment, par ne plus gérer sa relation avec Indigo et Clarke, ses deux maîtresses, qui ignorent toutes deux que Bleek joue un double jeu…
Spike Lee signe ici un hommage à la musique afro-américaine en général et au jazz en particulier. On passe d’une tranche de vie à l’autre, d’un personnage à l’autre sans que le fil conducteur soit spécialement tout le temps prégnant, comme si on évoluait d’un couplet à l’autre, d’un refrain à l’autre d’un morceau aux notes improvisées. La photographie aux couleurs chatoyantes (surtout les tons bleus et rouges) vient appuyer le côté old school d’un film décidément passionné par l’époque à laquelle il rend hommage.

(Cette critique est parue dans le mensuel satirique liégeois "Le Poiscaille" en avril 2013) ( www.lepoiscaille.be )
JJC
9
Écrit par

Créée

le 18 mai 2013

Critique lue 808 fois

2 j'aime

JJC

Écrit par

Critique lue 808 fois

2

D'autres avis sur Mo' Better Blues

Mo' Better Blues
ServalReturns
7

Trompette et tromperies

Une belle surprise que ce Mo' Better Blues ! En attendant de découvrir son petit dernier Da 5 Bloods, je m’attelle sagement à combler mes lacunes dans la filmo de Spike Lee. Je n’avais, en le...

le 19 sept. 2020

3 j'aime

Mo' Better Blues
YgorParizel
8

Critique de Mo' Better Blues par Ygor Parizel

Ce film fait partie de la meilleure période du cinéaste américain. Le récit nous embarque avec plaisir au sein d'un groupe de musique et d'une boîte de nuit, on suit en particulier un personnage...

le 16 juil. 2022

2 j'aime

Mo' Better Blues
citizenk
6

Mo' Better Jazz

Avant toute chose, mettons un point au clair: ce film parle de jazz, pas de blues. Rien de mal à cela, j'adore le jazz tout comme le blues... Mais le titre peut induire en erreur. À la décharge de...

le 1 avr. 2011

2 j'aime

Du même critique

Gridlock'd
JJC
10

Administrator est de retour!

Vondie Curtis-Hall, acteur de seconde zone à Hollywood et réalisateur d'épisodes de séries à ses heures, nous a livré en 1997 son premier long-métrage. Peut-être la seule œuvre réellement franche et...

Par

le 17 juin 2011

14 j'aime

2

Païsa
JJC
10

Critique de Païsa par JJC

Roberto Rossellini, figure-phare du néoréalisme italien, a mis sur pied une trilogie désormais culte sur la Seconde Guerre mondiale. Paisà en est le deuxième volet, entre Rome, ville ouverte (1945)...

Par

le 14 juil. 2013

13 j'aime

Trouble Every Day
JJC
9

Critique de Trouble Every Day par JJC

En France, Claire Denis est une des rares réalisatrices capables de faire des films qui soient subversifs à la fois sur le fond et sur la forme, ce qui n'est pas donné à tout le monde (voir à ce...

Par

le 20 nov. 2011

12 j'aime

5