Nous nous réveillons avec le héros, un père de famille enterré dans la forêt et amnésique, qui va tenter de retrouver sa famille enlevée par un maniaque. Nous n’en savons pas plus que lui, le film se focalisant sur sa perte de mémoire et les pièces du puzzle macabre qu’il reconstitue au fur et à mesure.
Entièrement porté par les épaules du comédien Rio Dewanto, que l’on retrouvera par la suite dans The night come for us, on pourra reprocher des dialogues médiocres et convenus qui n’aideront pas à croire des masses aux personnage du film. Les relations de famille semblent en effet surjouées et artificielles.
A travers sa longue quête de la vérité, le héros verra l’impensable se dessiner à travers une brume de souvenirs : sa femme et ses deux enfants qui sont pour l’instant, d’illustres inconnus sur lesquels il ne peux même pas mettre de prénoms et encore moins de sentiments.
Shooté a la steadycam en une semaine, le film fait le tour de force de mêler les plus gros clichés du genre ; tueur mystérieux, réactions incohérentes avant de nous assommer dans une deuxième partie extrêmement culottée et originale. Les brefs éclairs de violence sèche laisseront peut-être les amateurs sur leur faim, mais le virage audacieux et surprenant du métrage l’emportera sur ses défauts.