Les dysfonctionnements de la cellule familiale n'est pas un thème nouveau chez Kim Ki-duk. Mais là, le cinéaste coréen pousse le bouchon très loin. Une mère castre son fils, le père offre son membre pour transplantation (sic). Entre autres, car Moebius fait tout pour que le spectateur se sente inconfortable. Ce serait même insupportable sans une bonne dose d'humour très noir, ce qui évite au film d'être une sorte de version coréenne d'Antechrist. Le parti pris de se passer de tout dialogues ne lui ôte rien de son côté étouffant. Bien au contraire.