Kim Ki-Duk nous a habitué à son traitement très personnel des zones d'ombres malsaines de la nature humaine et de la spiritualité. Ici, il nous livre un film intéressant sur certains points notamment la mise en scène qui parvient à instaurer un vrai climat de malaise (jusqu'à l'écoeurement) sans finalement montrer grand chose. Le choix du muet est également un vrai parti pris pour insister sur la passion des corps qui a le dessus sur la raison du discours. Malheureusement, à vouloir trop en dire il finit par rendre le film grotesque. Comment penser qu'en 1H30, on puisse apporter un point de vue nuancé et pertinent sur l'inceste, la violence, la jalousie, le sexe, les intéractions homme-femme, l'onanisme pétrophile masochiste, le sadisme, le viol, le bouddhisme, la famille (et encore, le seul plan du film où celle-ci est réunie, c'est lorsque le père essaie de couper le pénis de son fils, vous voyez le genre) et j'en passe ? Le tour de force est peut-être dans ce film à parvenir à réussir, un peu, ce qui semble impossible à faire sur le papier.