Un film, poignant, qui ne peut laisser indifférent et où toutes les émotions nous submergent ; teinté d'une pointe d'humour britannique comme sait les faire Ken Loach. Voir "I, Daniel Blake", c'est entendre un appel, déchirant d'humanité, à rompre les chaînes de l'abstraction pour renouer avec la nécessité d'un corps socialisé.
Mais je préfère laisser la parole à M. Ken Loach :
"Recevoir la Palme, c'est quelque chose d'un peu curieux car il faut se rappeler que les personnages qui ont inspiré ce film sont les pauvres de la cinquième puissance mondiale qu'est l'Angleterre.Le cinéma fait vivre notre imagination [...] mais nous présente le vrai monde dans lequel nous vivons. Ce monde se trouve dans une situation dangereuse. [...] Le cinéma est porteur de nombreuses traditions, l'une d'entre elles est de présenter un cinéma de protestation, un cinéma qui met en avant le peuple contre les puissants, j'espère que cette tradition se maintiendra.Nous approchons de périodes de désespoir, dont l'extrême-droite peut profiter. Certains d'entre nous sont assez âgés pour se rappeler de ce que ça a pu donner. Donc nous devons dire qu'autre chose est possible. Un autre monde est possible et nécessaire." Aude