Comme il est de coutume lorsqu'une franchise est exploitée jusqu'à l'épuisement, ce nouvel opus se perd dans la banalité, vidant sa thématique de la famille de toute substance nouvelle. Ce qui avait été amorcé dans les films précédents ne laisse ici plus grand-chose à explorer. Les protagonistes sont traités avec une hiérarchie confuse, où les Minions sont relégués au second plan, tandis que les filles ne sont guère plus que des figurantes en arrière-plan. Le méchant, quant à lui, se révèle presque transparent, n’ayant aucun véritable poids narratif.
Les références culturelles, maladroitement intégrées, peinent à trouver leur place, tandis que la jeune antagoniste, bien que dynamique, est la seule à retenir l’attention, mais de manière éphémère. La narration, telle une relation qui s'éteint, évoque un souvenir d'affection désormais émoussé, un amour que l'on a eu mais qui ne subsiste plus. Le film souffre d’un déficit d’écriture comique, malgré des visuels d’animation qui, eux, demeurent soignés. Les choix narratifs concernant les Minions sont à peine exploités, laissant une impression persistante d’opportunité manquée, et d’un récit qui aurait pu être autrement plus abouti.