Avec ce biopic, Gillepsie, en plus de dépoussiérer le genre, nous livre ici l'histoire de l'une des athlètes les plus malchanceuses de l'histoire.
L'écriture est ce qui participe le plus à ce "renouveau", les personnages brisant à plusieurs moments le quatrième mur, ce qui arrive très rarement dans ce genre de film. L'humour, très trash, permet également d'oublier le côté biopic qui habituellement est plutôt sérieux, ce qui aurait été beaucoup moins pertinent compte tenu de l'histoire de Tonya Harding.
La mise en scène est également très bonne, c'est très rare que la caméra soit un personnage à part entière dans ce genre de film, pourtant Gillepsie se le permet et le fait bien. J'ai noté deux plans séquences très forts, un durant un programme de patinage et un autre avec Sebastian Stan (oui oui le soldat de l'hiver joue dans Moi, Tonya) à la fin du film, très particulier. J'aimerais bien un peu plus d'inventivité comme celle-là dans les biopics à venir.
Les acteurs sont très très bons, Margot Robbie prouve enfin son talent, il était temps. Allison Janney est plus que crédible en mère aigrie et Paul Walter Hauser est incroyable en crétin. Bémol néanmoins pour Sebastian Stan que j'ai trouvé un peu en retrait par rapport aux autres, peut-être que c'est le personnage qui veut cela, vous me direz.
La bande son est plutôt agréable et renvoie aux années 80-90, avec notamment The Chain de Fleetwood Mac, Goodbye Stranger de Supertramp ou même Sleeping Bag des ZZ Top.
Si vous le voyez, j'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi, parce qu'il vaut vraiment le coup d'oeil