Voilà je viens d'achever la vision de "Mommy". Waouh bravo à Xavier Dolan, quelle intensité pendant 2 heures! Chaque instant du film m'a procuré une émotion, un sourire, de la tristesse. C'est un bonheur de sentir cette passion chez Dolan de raconter des histoires, de partager sa vision des relations humaines. Lui qui dans une interview récente expliquait ne pas être cinéphile (il n'a vu quasiment aucun Hitchcock) on comprend vite qu'il s'affranchit des courants cinématographiques en vigueur, il assume ce qu'il aime et ce qu'il est: il aime la complexité de l'humain, les chansons populaires à fredonner entre amis et accepte tout ce qui fait une personne, sa beauté, sa vulgarité, ses complexes. Dolan serait un merveilleux écrivain, entre réalisme et naturalisme. En attendant c'est avec sa caméra qu'il s'exprime; et certains de ses plans m'apparaissent comme des tableaux. C'est vrai le cinéma de Dolan est clivant, car à chaque instant nous sommes sur la corde raide, en équilibre entre la beauté qu'il nous livre à travers ses portraits et leur monstruosité.